La série Asepsie dévoile un territoire lisse et édulcoré, peuplé de personnages criards au visage détourné ou à l’attitude déclinante. L’expression du corps y a une place prépondérante, comme élément de décor au même titre que l’architecture environnante.
La série et composée de dyptiques qui racontent des petites saynètes, des avant-après décalés voire grotesques.
Cette série n’a pas vraiment été construite en amont, elle s’est imposée d’elle-même à la lumière de diverses inspirations et sensibilités, et c’est au bout de quelques temps que j’ai pu lui donner un sens, ainsi que plus de précision, elle est pour ainsi dire plutôt le résultat de petites obsessions, l’absence de visages, les couleurs criardes, les mouvements insolites, etc. Autant d’éléments qui transposent à l’image un malaise face au monde qui m’entoure, une sorte d’inadaptabilité dissimulée, face à toutes ces apparentes légèretés.